Immigration clandestine: quels sont les risques pour ceux qui restent en Italie sans permis de séjour

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Immigration clandestine: quels sont les risques pour ceux qui restent en Italie sans permis de séjour

Le délit d’immigration illégale survient lorsqu’une personne étrangère séjourne en Italie sans être en possession d’un permis de séjour qui doit être demandé conformément aux dispositions de la loi consolidée sur l’immigration. L’avocat immigration clandestine Italie explique ce que la loi prévoit sur ce point.

L’infraction de l’immigration illégale en Italie

Le crime d’immigration illégale a été introduit dans la loi italienne avec la loi no. 94 de 2009 qui a inséré dans la loi codifiée sur l’immigration (décret législatif 286/1998) art. 10 bis intitulé « Entrée et séjour illégaux sur le territoire de l’Etat », il s’agit d’une nouvelle infraction qui punit d’une amende de 5 000 à 10 000 euros « l’étranger qui entre ou séjourne sur le territoire de l’Etat » en violation des dispositions de la loi consolidée sur l’immigration, ainsi que celles visées à l’art. 1, l. n. 68/2007, relative aux courts séjours pour visites, affaires, tourisme et études.

Le but du crime d’immigration clandestine est double: créer un instrument juridique qui rend les mesures d’expulsion et d’expulsion plus incisives et efficaces et introduire une dissuasion psychologique contre les personnes qui ont l’intention d’entrer ou de rester clandestines en Italie.

Les éléménts constitutifs

La loi caractérise deux conduites qui peuvent être subsumées dans le crime d’immigration clandestine:

  • immigration clandestine consistant en l’entrée illégale de l’étranger (dite «transfrontalière») sur le territoire italien en violation des dispositions en vigueur au sujet de l’acte consolidé sur l’immigration et de la loi 28 mai 2007, n. 68;
  • l’immigration illégale, en revanche, qui prend la forme du séjour ou du séjour illégal de l’étranger (dit «dépassement de la durée du séjour») qui, bien qu’il soit entré légalement en Italie, y reste en l’absence d’un titre valable, lorsqu’il est n’est plus légitimée.

Une clarification s’impose: la Cour suprême de cassation a précisé qu’en matière d’immigration clandestine, le crime visé à l’art. 10 bis du décret législatif no. 286 de 1998 – lorsque l’entrée sur le territoire de l’État a eu lieu dans le cadre d’une activité de sauvetage (voir Cour de cassation n. 40517/16).

Qui peut commettre le crime d’immigration illégale

En ce qui concerne le sujet actif, un avocat en immigration clandestine tient à les préciser, le délit d’immigration clandestine ne peut être commis que par l’étranger.

Le bien juridique protégé par la loi

Le bien protégé par la loi est la sécurité publique, qui est compromise par l’entrée de personnes qui, ne remplissant pas les conditions d’admissibilité sur le territoire de l’État, sont potentiellement dangereuses.

Des préoccupations ont immédiatement émergé quant à la légitimité constitutionnelle du nouvel acte d’accusation en ce qui concerne le caractère offensant, étant donné l’impossibilité absolue de trouver dans l’affaire décrite un comportement susceptible de porter atteinte ou de mettre en danger des biens juridiques dignes de protection.

Le Conseil, investi de la question, a observé que la loi sur l’immigration clandestine ne s’oppose pas au principe de l’offensivité, étant donné que celui-ci ne punit pas la simple désobéissance ni même le simple statut d’immigration clandestine, mais plutôt un comportement qui se produit en revanche avec l’intérêt public dans le contrôle et la gestion des flux migratoires, intérêt certes pas arbitraire, mais digne de considération. En effet, la Cour observe que la gestion ordonnée des flux migratoires représente un atout instrumental pour la protection des biens finals, tels que la sécurité, la santé publique, l’ordre public (Cour constitutionnelle, arrêt 08/07/2010, n ° 250)

L’élément subjectif

Malgré la violation de la nature, l’élément subjectif est la faute intentionnelle générique: la loi n’a pas l’intention de punir l’étranger clandestin en tant que tel, mais celui qui a volontairement et sciemment violé la législation régissant l’entrée légale dans l’État.

Quand le comportement criminel a-t-il lieu?

Pour retracer le moment de consommation du crime d’immigration illégale, il est nécessaire de faire la distinction entre les deux cas décrits à l’art. 10-bis:

  • celle de l’entrée illégale a un caractère instantané et est consommée lorsque l’étranger franchit la frontière nationale;
  • celui du séjour illégal, en revanche, est permanent et a lieu au moment et au lieu où cesse le comportement anti-légal.

Dans tous les cas, pour le crime d’immigration illégale, la tentative est irrecevable, car il s’agit d’une contravention.

Les sanctions fournies

En ce qui concerne le régime de sanctions, l’immigration illégale au sens de l’art. 10-bis de la loi sur l’immigration constitue une amende, relevant de la compétence du juge de paix, punie de la seule sanction pécuniaire d’une amende.

La règle en question exclut la possibilité d’appliquer l’article au crime d’immigration illégale. 162 Code pénal et, par conséquent, il ne permet pas au condamné de bénéficier de cette cause particulière pour éteindre le crime appelé «don» que le système pénal prévoit pour tous les autres cas de contravention.

Cependant, le principal problème concernant le régime de sanctions pour le crime d’immigration clandestine concerne son inefficacité absolue.

En effet, punir un étranger en situation irrégulière d’une amende pécuniaire qui – précisément parce qu’il n’a pas de titre de séjour – ne peut pas ouvrir de compte bancaire, ne peut être loué régulièrement, ne peut pas être enregistré dans un bien immobilier ou un bien meuble, rend la loi sans effet de sanction. sur l’immigration clandestine.

Partant de cette considération, la véritable sanction de ce crime ne serait pas l’amende mais la sanction tenant lieu d’expulsion prévue à l’art. 16, co. 1, loi sur l’immigration.

Précisément du point de vue des sanctions, il y a ingérence entre les procédures pénales et administratives contre le migrant irrégulier.

En effet, lorsque l’étranger est pris dans un état de «clandestinité», parallèlement à la plainte pour délit d’immigration clandestine, il doit être obligatoirement expulsé administrativement par le préfet.

Ainsi, à partir du moment où l’irrégularité est constatée, deux procédures parallèles sont engagées contre lui, toutes deux visant à l’éloigner du territoire national: la pénale et la procédure administrative.

Il arrive que, si dans l’attente du procès pénal l’administration fait exécuter l’expulsion par la force, le juge, conformément à l’art. 10-bis, co. 5, loi sur l’immigration, prononce une condamnation sans endroit où procéder.

Dans le cas contraire, le procès pénal se poursuit et, lorsqu’une condamnation est prononcée, une amende sera infligée, qui peut être remplacée par l’expulsion.

Favoriser et exploitation de l’immigration clandestine en Italie

Ceux qui favorisent ou exploitent l’immigration clandestine, en revanche, peuvent subir d’autres sanctions plus graves.

La loi sur l’immigration clandestine débute par la clause de réserve « à moins que le fait ne constitue un crime plus grave (…) ».

En plus de la conduite d’immigration illégale sanctionnée par l’art. 10 droit de l’immigration., Les étrangers peuvent se trouver dans des situations encore plus graves dans d’autres car ils ont déjà été touchés par une mesure d’éloignement ou d’expulsion.

Aide et encouragement à l’immigration illégale (article 12 du décret-loi n ° 268/1998): la disposition en question punit quiconque promeut, dirige, organise, finance ou effectue le transport d’étrangers sur le territoire de l’État ainsi que la conduite de réelle aide et encouragement de l’immigration illégale.

Par conséquent, il y a deux comportements délictueux: l’activité de transport d’étrangers sur le territoire italien et l’activité visant dans tous les cas à se procurer une entrée illégale en Italie ou dans un autre État dont la personne n’est pas ressortissante ou n’a pas droit de résidence permanente.

Pour que le crime soit commis, il n’est pas nécessaire d’entrer sur le territoire de l’Italie ou d’un autre État, car l’adéquation du comportement est suffisante pour obtenir un résultat similaire (Cour pénale de cassation, section I, 13/01/2009, n ° 1082).

  • Aide et encouragement au séjour illégal (art.12 co.5 d.lgs.286 / 1998): la loi punit tous les comportements visant à favoriser le séjour de l’étranger contra ius en Italie, tandis que ceux visant à favoriser l’entrée relèvent de la du fonctionnement du crime d’aide et d’encouragement et d’exploitation de l’immigration illégale.
  • Fourniture de contrats de logement et de logement contra legem (article 12 co.5-bis du décret-loi 286/1998): cette disposition punit ceux qui accordent, non seulement en bail, mais sur la base de tout contrat, la mise à disposition d’un bien aux sujets étrangers sans permis de séjour. Le nomen iuris du contrat stipulé n’est donc pas pertinent, mais ce qui compte, c’est l’effet et le caractère onéreux de l’accord.

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